Catégories
  • Immobilier
  • Fiscal
  • Urbanisme
  • Environnement et Énergie
  • Financements
  • Autre
  • Valider
0
Actualités
  • Jurisprudence
  • Textes
  • Doctrine
  • L'essentiel du mois
  • Valider
0
Année
0
Mois
  • Janvier
  • Février
  • Mars
  • Avril
  • Mai
  • Juin
  • Juillet
  • Août
  • Septembre
  • Octobre
  • Novembre
  • Décembre
  • Valider
0
23 décembre 2022

Baux commerciaux : précisions sur le mécanisme légal de séquestre de l’indemnité d’éviction

Le sujet étant relativement technique, on rappellera tout d’abord qu’en vertu du statut des baux commerciaux, lorsqu’un preneur est évincé et a droit à une indemnité d’éviction, celle-ci, une fois fixée, doit être versée à l’expiration du délai de 15 jours durant lequel le bailleur peut exercer son droit de repentir. Passé ce délai, le bailleur peut régler l’indemnité soit directement au preneur, soit à un séquestre. Dès la notification au preneur du versement de l’indemnité au séquestre, le preneur doit restituer les locaux dans un délai de 3 mois. A défaut de remise des clefs à la date fixée et passé ce délai de 3 mois, le séquestre retient 1 % par jour de retard sur le montant de l’indemnité et restitue cette retenue au bailleur sur sa seule quittance.

Par un arrêt du 19 octobre 2022, la Cour de cassation a précisé que cette retenue de 1% par jour de retard sur le montant de l’indemnité d’éviction ne s’applique que « si, à la date de la notification au preneur du versement au séquestre, la somme séquestrée couvre l’intégralité de l’indemnité d’éviction, en principal et accessoires ».

En l’espèce, une indemnité d’éviction, due à un preneur pour non-renouvellement de son bail commercial, a été fixée judiciairement. Le bailleur, après avoir signifié l’arrêt fixant le montant de cette indemnité, a notifié au preneur, le 13 avril 2018, la mise sous séquestre d’une somme au titre de l’indemnité d’éviction. Le 19 juillet 2018, le bailleur a rappelé au preneur qu’il aurait dû quitter les lieux le 13 juillet 2018, soit dans les 3 mois de la séquestration de l’indemnité d’éviction, et a en conséquence a assigné le preneur pour obtenir restitution du montant de la somme séquestrée. La Cour d’appel compétente a refusé au bailleur le droit d’obtenir le règlement de cette retenue au motif qu’il n’avait pas séquestré la totalité (en principal et accessoires) de la somme revenant au preneur au titre de l’indemnité d’éviction. Le bailleur s’est alors pourvu en cassation.

Dans l’arrêt précité, la Cour de cassation :

– rappelle qu’il résulte des articles L.145-29 et L.145-30 du Code de commerce « qu’à défaut de remise des clefs à la date fixée et passé le délai de trois mois à compter de la notification au locataire du versement de l’indemnité d’éviction à un séquestre, celui-ci retient 1 % par jour de retard sur le montant de l’indemnité et restitue cette retenue au bailleur » ;

– en déduit, comme l’avait fait la Cour d’appel, que « cette retenue ne peut s’appliquer que si, à la date de la notification au preneur du versement au séquestre, la somme séquestrée couvre l’intégralité de l’indemnité d’éviction, en principal et accessoires » ;

– casse l’arrêt de la Cour d’appel au motif que celle-ci n’a fait que relever que le bailleur avait déposé une certaine somme entre les mains du séquestre « sans préciser ni rechercher quel était le montant de l’indemnité d’éviction, en principal et accessoires, restant effectivement dû au jour où le dépôt avait été accompli ».

Cass. 3e civ., 19 octobre 2022, n° 21-16.055

29 avril 2022
Aux termes d’une décision rendue au fond le 12 avril 2022, le Tribunal judicaire de Béthune a retenu l’application de l’article 1722 du Code civil (destruction de la chose louée) pour remettre en cause l’obligation de paiement des loyers sur la période de fermeture administrative du premier confinement (15 mars 2020 au 11 mai 2020). […]

Découvrir l’article

16 décembre 2022
L’article L.145-46-1 du Code de commerce, introduit par la « Loi Pinel », prévoit un droit de préemption au profit du preneur à bail commercial de locaux « à usage commercial ou artisanal » lorsque leur propriétaire envisage de les vendre. Retour sur les dernières actualités législatives et jurisprudentielles concernant ce texte. Article paru dans la Lettre M2 de […]

Découvrir l’article

11 avril 2022
Aux termes d’un arrêt rendu le 26 janvier 2022, la Cour de cassation rappelle le principe selon lequel le congé est un acte unilatéral qui met fin au bail et que le maintien dans les lieux du locataire au-delà de la date d’effet du congé qu’il a délivré ne peut s’analyser en une renonciation au […]

Découvrir l’article

08 avril 2021
Aux termes d’un arrêt rendu le 8 avril 2021, la Cour de cassation s’est prononcée sur la prescription de l’action visant à réputer non écrite la clause d’indexation figurant dans un bail commercial et sur la prise en compte de certains facteurs susceptibles de minorer la valeur locative des locaux loués. Dans cette affaire, le […]

Découvrir l’article

16 septembre 2022
Les mesures adoptées par les pouvoirs publics dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Covid-19 dès le mois de mars 2020 ont entraîné la fermeture de nombreux locaux commerciaux ou professionnels et motivé la suspension unilatérale ou la contestation du paiement des loyers par certains preneurs pendant les périodes concernées. De nombreuses juridictions […]

Découvrir l’article

18 juin 2024
Par un arrêt en date du 13 juin 2024, la Cour de cassation est intervenue pour clarifier, une fois de plus, le champ d’application du droit de préemption prévu par l’article L. 145-46-1 du Code de commerce, en excluant de son champ d’application la vente amiable d’un bien immobilier ayant fait l’objet d’une saisie immobilière. […]

Découvrir l’article