Catégories
  • Immobilier
  • Fiscal
  • Urbanisme
  • Environnement et Énergie
  • Financements
  • Autre
  • Valider
0
Actualités
  • Jurisprudence
  • Textes
  • Doctrine
  • L'essentiel du mois
  • Valider
0
Année
0
Mois
  • Janvier
  • Février
  • Mars
  • Avril
  • Mai
  • Juin
  • Juillet
  • Août
  • Septembre
  • Octobre
  • Novembre
  • Décembre
  • Valider
0
7 mars 2023

Bail commercial : droit de préemption Pinel & vente dépendant d’une liquidation judiciaire

Par un arrêt en date du 15 février 2023, la Cour de cassation a jugé que la vente d’un actif immobilier dépendant d’une liquidation judiciaire est une vente faite d’autorité de justice et ne résulte pas d’une décision du bailleur, de sorte que le droit de préemption prévu par l’article L.145-46-1 du Code de commerce n’est pas applicable.

En l’espèce, une société propriétaire de plusieurs actifs immobiliers a été placée en liquidation judiciaire en 2005. Le juge-commissaire a autorisé le liquidateur à vendre l’un de ces actifs à un acquéreur. L’acte authentique de vente a été signé en avril 2018.

Un tiers a assigné le liquidateur et l’acquéreur aux fins d’être substitué audit acquéreur au titre de la violation du droit de préemption prévu par l’article L.145-46-1 du Code de commerce en se prévalant de l’existence d’un bail commercial portant sur des locaux compris dans un ensemble immobilier, consenti en 2007 par le gérant de la société bailleresse placée en liquidation judiciaire, et d’une offre d’achat précédemment adressée au liquidateur pour un prix supérieur à celui convenu dans l’acte authentique de vente.

Les juges du fond ont rejeté la demande du preneur, au motif qu’un contrat de bail conclu sur le bien d’une société après la date d’ouverture de la procédure de liquidation judiciaire à son encontre est nul, de sorte que le preneur ne pouvait se prévaloir d’un quelconque droit de préemption en l’absence de titre sur les locaux.

Le preneur s’est pourvu en cassation en prétendant que la prise à bail de locaux propriété d’une société liquidée après la date d’ouverture de la procédure n’est pas nulle mais simplement inopposable aux organes de la liquidation et qu’il pouvait par conséquent efficacement opposer, non pas aux organes de la liquidation, mais au bailleur et à son acquéreur, l’existence d’un bail commercial et du droit de préemption prévu par l’article L.145-46-1 du Code de commerce.

La Cour de cassation a rejeté la demande du preneur en rappelant une position de principe déjà affirmée par le passé (voir notamment Cour de cassation, 3eme chambre civile, 23 mars 2022, n°20-19.174) : la vente de gré à gré d’un actif immobilier dépendant d’une liquidation judiciaire est une vente faite d’autorité de justice, de sorte que les conditions d’application du droit de préemption du preneur prévu par l’article L.145-46-1 du Code de commerce – applicable dans le seul cas où le propriétaire envisage la vente des locaux loués – ne sont pas réunies. Autrement dit, dans de telles circonstances, le bailleur n’envisage pas et ne décide pas de vendre les locaux loués : il y est contraint par la mise en œuvre de la procédure collective dont il fait l’objet, ce qui exclue l’application du droit de préemption « Pinel ».

Cass. , 3e Civ. , 15 février 2023, n° 21-16.475

11 mars 2022
En France, le secteur du bâtiment représente plus de 40% des consommations énergétiques et plus de 25% des émissions de gaz à effet de serre. Ce constat désormais bien connu a motivé, depuis plus d’une décennie, l’adoption de nombreux dispositifs par les pouvoirs publics pour améliorer la performance énergétique et environnementale du parc immobilier. Si […]

Découvrir l’article

Du côté du droit de l’urbanisme, les  obligations d’installation d’énergies renouvelables , issues de la loi Climat et résilience et applicables depuis le 1er janvier 2024,  sont complétées par l’arrêté du 5 mars 2024, qui fixe les conditions d’application de l’exception tirée des conditions économiques inacceptables s’agissant des parcs de stationnement. En matière de contentieux […]

Découvrir l’article

L’actualité immobilière du mois de juillet a été marquée par 3 arrêts importants rendus par la Cour de cassation. Elle retient que l’obligation de paiement des loyers n’a été ni suspendue, ni neutralisée pendant les périodes de confinement en écartant notamment sans ambiguïté la force majeure, le manquement du bailleur à son obligation de délivrance et la destruction […]

Découvrir l’article

16 mai 2023
Par un arrêt du 13 avril 2023, la Cour de cassation a précisé que le nu-propriétaire d’un bien immobilier n’a pas qualité à agir au titre de la garantie décennale d’un ouvrage édifié par l’usufruitier et ce, tant que le démembrement de propriété n’a pas pris fin. En l’espèce, un particulier a confié à deux […]

Découvrir l’article

12 mai 2023
Par un arrêt en date du 25 janvier 2023, la Cour de cassation a jugé que le preneur à bail commercial expulsé par application d’une décision de justice infirmée est en droit de se voir octroyer une indemnité réparant sa perte d’exploitation au motif qu’il a été privé de la possibilité de poursuivre son activité […]

Découvrir l’article

En droit immobilier, les vacances estivales ont été marquées par la publication par la Chancellerie de l’avant-projet de réforme du droit des contrats spéciaux (concernant notamment les contrats de vente, de location, de prêt, de dépôt, d’entreprise ou encore de mandat) et le lancement d’une consultation publique sur ce texte. Le législateur a par ailleurs […]

Découvrir l’article