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22 février 2024

Articulation des évaluations environnementales de la mise en compatibilité du PLU et du projet sur lequel elle porte

Par une décision du 5 février 2024, le Conseil d’Etat considère que le vice tiré de l’absence d’évaluation environnementale de la mise en compatibilité du PLU, approuvée par déclaration de projet, est sans incidence sur la légalité de l’autorisation d’urbanisme du projet, dès lors que ce dernier a lui-même fait l’objet d’une telle évaluation.

Une autorisation unique d’exploitation d’un parc éolien a été délivrée par le préfet du Doubs, après que le PLU de la commune a été mis en compatibilité par une déclaration de projet relative audit projet.

L’autorité environnementale a décidé, après examen au cas par cas, de ne pas soumettre cette mise en compatibilité à évaluation environnementale, dès lors que le projet était déjà lui-même soumis à une telle évaluation.

Dans le cadre du contentieux contre l’autorisation unique, les requérants ont soulevé l’exception d’illégalité de la mise en compatibilité du PLU, faute d’avoir été précédée d’une telle évaluation.

La CAA de Nancy a accueilli le moyen au motif que la mise en compatibilité portait sur un périmètre plus large que celui correspondant au terrain d’assiette du projet de parc éolien et aurait dû être précédée d’une évaluation environnementale. Ce vice aurait privé les requérants d’une garantie et exercé une influence directe sur les règles d’urbanisme applicables au projet.

Il résulte des dispositions de l’article L. 600-12-1 du code de l’urbanisme que l’illégalité d’un PLU est par elle-même sans incidence sur le permis dès lors qu’elle repose sur un « motif étranger aux règles d’urbanisme applicables au projet ».

Le Conseil d’Etat rappelle d’abord qu’il appartient au juge, saisi d’un moyen tiré de l’illégalité du document local d’urbanisme à l’appui d’un recours contre une autorisation d’urbanisme, de vérifier si l’un au moins des motifs d’illégalité du document d’urbanisme est en rapport direct avec les règles applicables à l’autorisation d’urbanisme, et qu’un vice de légalité externe est étranger à ces règles, sauf s’il a été de nature à exercer une influence directe sur des règles d’urbanisme applicables au projet (v. CE avis 2 octobre 2020, SCI du Petit Bois, n° 436934).

Il relève ensuite que, en l’espèce :

  • d’une part, pour ce qui concerne l’assiette du projet, le projet éolien a fait l’objet d’une évaluation environnementale ayant le même objet que celle qui aurait dû être réalisée au titre de la mise en compatibilité du PLU, cette évaluation a été jointe au dossier de l’enquête publique, ce qui a permis d’assurer l’information du public ;
  • d’autre part, les règles du PLU régissant les parcelles autres que celles correspondant à l’assiette du projet ne lui sont pas applicables.

Dès lors, l’absence d’évaluation environnementale préalable à la modification de ces autres règles constitue un vice de légalité externe étranger aux règles d’urbanisme encadrant le projet, donc sans incidence sur la légalité de l’autorisation en litige.

Conseil d’Etat, 5 février 2024 n°463620, mentionné aux Tables

Lire les conclusions du Rapporteur public :

30 mars 2023
Par une décision du 1er mars 2023, la Cour de cassation précise qu’en application des articles L. 213-4 a) et L. 213-6 du code de l’urbanisme, lorsqu’un bien exproprié est soumis au droit de préemption, la date de référence pour déterminer son usage effectif est celle à laquelle est devenu opposable aux tiers le plus récent […]

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01 février 2023
Selon le Conseil d’Etat, il ne résulte ni des dispositions de l’article L. 132-1 du code de l’expropriation pour cause d’utilité publique – selon lesquelles « l’autorité compétente déclare cessibles les parcelles ou les droits réels immobiliers dont l’expropriation est nécessaire à la réalisation de l’opération d’utilité publique » et elle « en établit la liste, si celle-ci […]

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07 juillet 2023
Par une décision du 12 juin 2023, le Conseil d’Etat précise les modalités d’application du principe de continuité de l’urbanisation consacré par la loi littoral et codifié à l’article L. 121-8 du code de l’urbanisme, selon lequel « l’extension de l’urbanisation se réalise (…) en continuité avec les agglomérations et villages existants (…) ». Dans ses conclusions […]

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23 novembre 2021
Le Conseil d’État considère que, dès lors qu’aucune mesure de régularisation d’une autorisation de construire irrégulière n’a été notifiée au juge dans le délai fixé dans sa décision de sursis à statuer, il doit annuler cette autorisation sans que le pétitionnaire puisse opposer l’irrégularité du refus de régularisation. La contestation de ce refus ne peut […]

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21 décembre 2022
Par une décision du 14 décembre 2022, le Conseil d’Etat précise la notion de confirmation d’une demande de permis de construire après annulation juridictionnelle du refus initial de délivrer ce permis. Il précise également l’office du juge en matière de régularisation. Dans cette affaire, une mairie a été enjointe de délivrer un PC après que […]

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12 avril 2024
A la suite d’un recours formé par deux particuliers contre un permis de construire, la société titulaire de l’autorisation a conclu avec eux, le 11 septembre 2020, une transaction aux termes de laquelle elle devait leur verser la somme de 300 000 euros en contrepartie du désistement de leur recours. Le protocole prévoyait qu’il serait enregistré […]

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