Catégories
  • Immobilier
  • Fiscal
  • Urbanisme
  • Environnement et Énergie
  • Financements
  • Autre
  • Valider
0
Actualités
  • Jurisprudence
  • Textes
  • Doctrine
  • L'essentiel du mois
  • Valider
0
Année
0
Mois
  • Janvier
  • Février
  • Mars
  • Avril
  • Mai
  • Juin
  • Juillet
  • Août
  • Septembre
  • Octobre
  • Novembre
  • Décembre
  • Valider
0
31 janvier 2023

Bail commercial : précisions sur l’action en résiliation pour impayés à la suite de la résolution du plan de redressement du preneur

Pour rappel, lorsqu’un bailleur souhaite demander ou faire constater la résiliation du bail commercial à raison du « défaut de paiement des loyers et charges » par un preneur placé en liquidation judiciaire, l’action du bailleur ne peut être engagée qu’au terme d’un délai de 3 mois à compter du « jugement d’ouverture » (articles L641-12, 3° et L622-14 2° du Code de commerce).

Au cas d’espèce, une société preneuse a été mise en redressement judiciaire le 20 octobre 2014 et a bénéficié d’un plan de redressement arrêté le 15 juin 2016. Un jugement du 19 septembre 2019 a prononcé la résolution du plan de redressement et ouvert une procédure de liquidation judiciaire à l’égard de ladite société. Aux termes d’une requête déposée le 23 octobre 2019 auprès du juge-commissaire, la société bailleresse a demandé à ce que soit constatée la résiliation du bail pour non-paiement des loyers depuis l’ouverture de la procédure de liquidation judiciaire. Le liquidateur lui a opposé le non-respect du délai de 3 mois visé à l’article L622-14 2° du Code de commerce précité.

Dans un arrêt du 23 janvier 2021, la Cour d’appel de Paris a considéré que la requête en demande de résiliation du bail déposée par le bailleur le 23 octobre 2019 était irrecevable puisque déposée moins de 3 mois après le jugement du 19 septembre 2019 prononçant la résolution du plan de redressement de la société preneuse et ouvrant la procédure de liquidation judiciaire.

La société bailleresse s’est alors pourvue en cassation, aux motifs :

– que le point de départ du délai de 3 mois devant être retenu est la date « du jugement d’ouverture de sauvegarde ou de redressement judiciaire », dans la mesure où la procédure de liquidation faisait suite à une précédente procédure de redressement ;

– qu’en toutes hypothèses, pour apprécier si le délai de 3 mois en question était ou non écoulé, le juge doit se placer « à la date à laquelle il statue, et non à la date de la demande », de sorte que son action en acquisition de la clause résolutoire du bail devait être jugée recevable.

Par un arrêt du 18 janvier 2023, la Cour de cassation a rejeté les moyens ainsi soulevés par la bailleresse, en considérant que :

– « lorsque la liquidation judiciaire est ouverte sur résolution du plan, il ne s’agit pas d’une conversion de la procédure de redressement en cours, mais d’une nouvelle procédure collective, de sorte que, dans cette hypothèse, le point de départ du délai de trois mois est la date du jugement prononçant la résolution du plan et ouvrant la liquidation judiciaire » et non, comme le soutenait la bailleresse, la date du jugement d’ouverture de sauvegarde ou de redressement judiciaire ;

– il appartient au juge de « se placer non à la date à laquelle il statue, mais à la date à laquelle le bailleur l’a saisi de la demande de résiliation », de sorte qu’au cas d’espèce, la recevabilité de l’action en résiliation devait s’apprécier au jour de la saisine du juge-commissaire, soit au 23 octobre 2019.

En conséquence, la Cour de cassation a estimé que c’est à bon droit que la Cour d’appel de Paris a retenu l’irrecevabilité de la requête déposée par la bailleresse.

Cette décision rappelle que la procédure ouverte suite à la résolution d’un plan de redressement (ou de sauvegarde le cas échéant) est une nouvelle procédure. Dès lors, les délais courent à compter du jugement d’ouverture de la nouvelle procédure, et non à compter du jugement d’ouverture de la procédure initiale (voir, par exemple, Cass. Com., 23 novembre 2022, n°21-19.431).

 

Cass. , com. , 18 janvier 2023, n°21-15.576

26 janvier 2023
Par un arrêt du 25 janvier 2023 publié au bulletin, la Cour de cassation a jugé que la fixation de l’étalement de la hausse du loyer déplafonné de renouvellement (tel que prévu au dernier alinéa de l’article L.145-34 du code de commerce) est distincte de la fixation du montant du loyer de renouvellement lui-même et ne […]

Découvrir l’article

06 avril 2023
Par un arrêt en date du 9 mars 2023, la Cour de cassation a rappelé que l’action en paiement de l’indemnité de résiliation anticipée d’un bail commercial n’est pas soumise à la prescription biennale prévue par l’article L. 145-60 du Code de commerce mais à la prescription de droit commun de 5 ans. Selon l’arrêt […]

Découvrir l’article

02 juillet 2021
Le décret n°2021-872 du 30 juin 2021 recodifie la partie réglementaire du livre Ier du Code de la construction et de l’habitation et fixe les conditions de mise en œuvre des solutions d’effet équivalent. Le législateur précise que : « ce décret prévoit la possibilité laissée aux maîtres d’ouvrage de recourir à des solutions d’effet équivalent […]

Découvrir l’article

09 avril 2024
La faute du géomètre-expert s’appréciant à la date de l’exécution de sa mission, l’effet rétroactif de l’annulation ultérieure d’un règlement d’urbanisme est sans incidence sur cette appréciation. En l’espèce, un lotisseur se plaignait de ce qu’il ne parvenait pas à vendre les lots d’un lotissement en raison d’une erreur de son géomètre-expert, qui s’était vu […]

Découvrir l’article

22 novembre 2021
Par un arrêt rendu le 30 septembre 2021, la Cour de cassation a considéré que « l’assureur dommages-ouvrages est tenu de répondre dans le délai de 60 jours à toute déclaration de sinistre, y compris lorsqu’il estime que les désordres sont identiques à ceux précédemment dénoncés et, que à défaut, il ne peut plus opposer la […]

Découvrir l’article

31 mars 2021
Trois arrêtés du 31 mars 2021 sont venus compléter la réforme mise en œuvre par la loi énergie et climat n° 2019-1147 du 8 novembre 2019 et les deux décrets du 17 décembre 2020 (n° 2020-1609 et n° 2020-1610) en procédant à une refonte du cadre réglementaire applicable aux DPE en France métropolitaine. Ces nouvelles […]

Découvrir l’article