Catégories
  • Immobilier
  • Fiscal
  • Urbanisme
  • Environnement et Énergie
  • Financements
  • Autre
  • Valider
0
Actualités
  • Jurisprudence
  • Textes
  • Doctrine
  • L'essentiel du mois
  • Valider
0
Année
0
Mois
  • Janvier
  • Février
  • Mars
  • Avril
  • Mai
  • Juin
  • Juillet
  • Août
  • Septembre
  • Octobre
  • Novembre
  • Décembre
  • Valider
0
28 septembre 2023

L’annulation définitive du permis de construire fait obstacle à l’annulation du refus antérieur opposé à la demande de permis

Dans une décision du 21 septembre 2023 publiée au Lebon, le Conseil d’Etat considère que l’autorité de chose jugée s’attachant à un jugement – devenu définitif – annulant un PC fait obstacle à l’annulation du refus opposé, pour le même motif, à une demande antérieure de permis ayant le même objet, en l’absence de modification de la situation de droit ou de fait.

Dans cette affaire, un refus a été opposé à une demande de PC portant sur la construction de trois maisons individuelles, en raison des risques de glissement de terrain existant dans le secteur.

Ce refus a été contesté par la société pétitionnaire auprès du tribunal administratif. En cours d’instance, le maire a retiré son arrêté de refus et délivré le PC sollicité.

Toutefois, saisi d’un recours des voisins du projet, le tribunal administratif a annulé l’arrêté de PC, sur le même fondement que celui ayant justifié le précédent refus. Ce jugement est devenu définitif, le pourvoi devant le Conseil d’Etat n’ayant pas été admis.

Le même jour, le tribunal administratif a également rejeté le recours dirigé contre l’arrêté de refus de PC, jugement confirmé par la cour administrative d’appel.

Saisi d’un pourvoi contre cet arrêt, le Conseil d’Etat juge que « l’autorité de chose jugée s’attachant au dispositif d’un jugement, devenu définitif, annulant un permis de construire ainsi qu’aux motifs qui en sont le support nécessaire fait obstacle à ce que, en l’absence de modification de la situation de droit ou de fait, le refus opposé antérieurement ou ultérieurement par l’autorité administrative à la demande d’un permis ayant le même objet soit annulé par le juge administratif dès lors que ce refus est fondé sur le même motif que celui ayant justifié l’annulation du permis de construire ».

Ainsi, le juge administratif ne peut annuler un refus de PC fondé sur le même motif que celui qui a justifié l’annulation – devenue définitive – d’un PC ayant le même objet, en l’absence de modification de la situation de droit ou de fait.

Le Conseil d’Etat ajoute encore qu’« alors même que la légalité d’un refus de permis s’apprécie à la date à laquelle il a été pris, il appartient ainsi au juge de l’excès de pouvoir de prendre acte de l’autorité de la chose jugée s’attachant, d’une part, à l’annulation juridictionnelle devenue définitive du permis de construire ayant le même objet, délivré postérieurement à la décision de refus, et, d’autre part, aux motifs qui sont le support nécessaire de cette annulation ».

Il résulte de ce qui précède que la cour administrative d’appel n’a pas commis d’erreur de droit en se fondant, pour apprécier la légalité du refus de PC, sur l’autorité de la chose jugée s’attachant aux motifs d’un jugement devenu définitif annulant un PC délivré postérieurement et ayant le même objet, en l’absence d’évolution des circonstances de fait ou de droit.

Conseil d’Etat 21 septembre 2023, n° 467076

28 novembre 2023
Une circulaire du 15 novembre 2023, publiée le 24 novembre 2023, apporte des précisions sur les modalités de calcul de la surface de vente, à la suite d’une décision du Conseil d’Etat du 16 novembre 2022. Pour mémoire, la surface de vente permet de déterminer le seuil à partir duquel une autorisation d’exploitation commerciale (AEC) […]

Découvrir l’article

24 novembre 2023
Par une décision du 13 novembre, le Conseil d’Etat précise les conséquences attachées à l’annulation d’un refus d’autorisation d’urbanisme. En application de l’article L. 600-2 du code de l’urbanisme, lorsque (i) l’annulation du refus d’autorisation d’urbanisme est devenue définitive et (ii) le pétitionnaire confirme sa demande dans les six mois suivant la notification de cette […]

Découvrir l’article

15 novembre 2023
La médiation organisée à l’initiative du juge n’interrompt pas le délai de cristallisation des moyens en matière d’urbanisme et donc le délai de saisine du juge du référé-suspension. La médiation organisée à l’initiative des parties avant la saisine du juge administratif interrompt le délai de recours, conformément à l’article L. 213-6 du code de justice […]

Découvrir l’article

15 novembre 2023
Par une décision mentionnée aux tables du recueil Lebon, le Conseil d’Etat définit la notion d’extension d’une construction, dans le silence du PLU, comme un agrandissement de l’immeuble existant qui présente , outre un lien physique et fonctionnel avec lui, des dimensions inférieures à ce dernier. Par un permis délivré le 14 septembre 2018, le […]

Découvrir l’article

En droit immobilier, on retiendra notamment que la Cour de cassation a jugé, en matière de bail commercial, qu’un preneur ne peut valablement invoquer l’exception d’inexécution pour suspendre le paiement de son loyer que dans la seule mesure où le défaut d’entretien ou de réparation dont il se prévaut à cet effet rend impropre les […]

Découvrir l’article

06 novembre 2023
Dans le cadre de la lutte contre l’artificialisation des sols, la loi Climat et résilience du 22 août 2021 a introduit la notion de « friche » dans le code de l’urbanisme, en renvoyant au pouvoir réglementaire le soin de préciser cette notion. Tel est l’objet du projet de décret actuellement soumis à la consultation publique. La […]

Découvrir l’article