Catégories
  • Immobilier
  • Fiscal
  • Urbanisme
  • Environnement et Énergie
  • Financements
  • Autre
  • Valider
0
Actualités
  • Jurisprudence
  • Textes
  • Doctrine
  • L'essentiel du mois
  • Valider
0
Année
0
Mois
  • Janvier
  • Février
  • Mars
  • Avril
  • Mai
  • Juin
  • Juillet
  • Août
  • Septembre
  • Octobre
  • Novembre
  • Décembre
  • Valider
0
24 novembre 2023

Refus d’autorisation d’urbanisme : conséquences de son annulation

Par une décision du 13 novembre, le Conseil d’Etat précise les conséquences attachées à l’annulation d’un refus d’autorisation d’urbanisme.

En application de l’article L. 600-2 du code de l’urbanisme, lorsque (i) l’annulation du refus d’autorisation d’urbanisme est devenue définitive et (ii) le pétitionnaire confirme sa demande dans les six mois suivant la notification de cette annulation, les dispositions d’urbanisme en vigueur au jour de la décision de refus annulée sont cristallisées et demeurent applicables à la demande d’autorisation d’urbanisme dont l’administration se trouve à nouveau saisie.

Partant, l’autorité compétente ne peut ni rejeter la demande, ni assortir sa décision de prescriptions spéciales, ni – ajoute le Conseil d’Etat – prononcer un sursis à statuer en se fondant sur des dispositions postérieures au refus annulé.

Toutefois, ce mécanisme ne bénéficie au pétitionnaire de manière définitive que si l’annulation juridictionnelle du refus est elle-même devenue définitive. Partant, si l’autorité administrative délivre l’autorisation d’urbanisme avant que la décision juridictionnelle annulant le refus devienne irrévocable et si ladite décision est ensuite annulée ou fait l’objet d’un sursis à exécution, l’autorisation d’urbanisme peut être retirée, sous certaines conditions :

  • le retrait doit être prononcé dans les trois mois suivant la notification de la nouvelle décision juridictionnelle ;
  • le pétitionnaire doit avoir été invité, au préalable, à présenter ses observations ;
  • les motifs de la nouvelle décision ne font pas par eux-mêmes obstacle à un autre refus.

Le Conseil d’Etat précise encore que l’autorisation d’urbanisme délivrée au titre de l’article L. 600-2 du code de l’urbanisme peut faire l’objet de recours de tiers, sans que ces derniers ne puissent se voir opposer la première annulation du refus de permis.

Par ailleurs, lorsque le juge annule un refus d’autorisation d’urbanisme – en ce compris un sursis à statuer, précise le Conseil d’Etat -, il est en principe tenu de faire droit aux conclusions à fin d’injonction formulées par le requérant, et d’ordonner à l’autorité compétente de délivrer l’autorisation d’urbanisme sollicitée, sauf dans les cas où :

  • « les dispositions en vigueur à la date de la décision annulée, qui eu égard aux dispositions de l’article L 600-2 du code de l’urbanisme demeurent applicables à la demande, interdisent de l’accueillir pour un motif que l’administration n’a pas relevé » ; ou
  • « par suite d’un changement de circonstances, la situation de fait existant à la date du jugement » fait obstacle à ce que le juge enjoigne à l’autorité compétente de délivrer l’autorisation d’urbanisme.

Conseil d’Etat 13 novembre 2023, n° 466407

En droit immobilier, l’actualité de ces dernières semaines fut riche à plusieurs égards. Sur le plan transactionnel, la Cour de cassation a rendu un arrêt intéressant dans un cas où une lettre d’intention émise par un candidat acquéreur prévoyait qu’en cas d’acceptation de l’offre par le vendeur, un acte sous seing privé serait établi pour […]

Découvrir l’article

20 octobre 2022
Le régime du droit de préemption commercial est étroitement encadré, mais l’exercice de  ce droit est complexe et non exempt de risques pour les collectivités territoriales. Retrouvez un extrait de l’article d’Emmanuel Vital-Durand dans le PDF ci-dessous. Il est accessible en intégralité dans le n°53 de la revue Urbanisme Aménagement d’octobre 2022 (Editions du Moniteur).

Découvrir l’article

08 février 2023
La procédure à suivre devant les juridictions administratives relève de la compétence réglementaire. La circonstance que l’article L. 632-2 du code du patrimoine ne précise pas la nature obligatoire ou non du recours contre l’avis de l’ABF sur certains travaux et ne méconnait donc pas les droits et libertés que la Constitution garantit. Les articles […]

Découvrir l’article

18 octobre 2022
Selon la Cour administrative d’appel de Bordeaux, la seule division foncière en vue de construire – non accompagnée de la création ou de l’aménagement de voies, d’espaces ou d’équipements communs – autorisée par une déclaration préalable ne constitue pas une opération d’aménagement soumise à évaluation environnementale. Le code de l’environnement détermine les projets qui, selon […]

Découvrir l’article

24 juin 2022
Par une décision du 13 juin 2022, le Conseil d’État précise qu’en l’absence de tout transfert de propriété ou de jouissance du lot dont aurait résulté la division d’un terrain, le bénéficiaire d’un arrêté de non-opposition à déclaration préalable de lotissement ne peut se prévaloir, à l’occasion d’une demande de permis de construire, de la […]

Découvrir l’article

19 septembre 2023
Afin accélérer la délivrance et la mise en œuvre des autorisations d’urbanisme permettant la reconstruction et la réfection des bâtiments dégradés au cours des violences urbaines ayant eu lieu du 27 juin au 5 juillet 2023, l’ordonnance n° 2023-870 du 13 septembre 2023 institue des dérogations aux dispositions législatives et réglementaires applicables aux autorisations d’urbanisme. […]

Découvrir l’article