Catégories
  • Immobilier
  • Fiscal
  • Urbanisme
  • Environnement et Énergie
  • Financements
  • Autre
  • Valider
0
Actualités
  • Jurisprudence
  • Textes
  • Doctrine
  • L'essentiel du mois
  • Valider
0
Année
0
Mois
  • Janvier
  • Février
  • Mars
  • Avril
  • Mai
  • Juin
  • Juillet
  • Août
  • Septembre
  • Octobre
  • Novembre
  • Décembre
  • Valider
0
22 avril 2022

Appréciation rigoureuse de l’intérêt à agir d’une association contre une autorisation d’urbanisme : convergences des analyses

Le Conseil constitutionnel a déclaré conformes à la Constitution les dispositions issues de la loi ELAN conditionnant l’intérêt à agir des associations contre une autorisation d’urbanisme au dépôt de leurs statuts au moins un an avant l’affichage en mairie de la demande. Cet intérêt à agir – fondé sur l’objet social de l’association – a par ailleurs été rigoureusement apprécié par le Conseil d’État.

S’agissant tout d’abord de la date à laquelle l’intérêt à agir d’une association doit être apprécié, l’article L. 600-1-1 du code de l’urbanisme – dans sa rédaction issue de la loi ELAN – dispose qu’« une association n’est recevable à agir contre une décision relative à l’occupation ou l’utilisation des sols que si le dépôt des statuts de l’association en préfecture est intervenu au moins un an avant l’affichage en mairie de la demande du pétitionnaire ».

Dans sa décision du 1er avril 2022, le Conseil constitutionnel juge que ces dispositions – et plus particulièrement la mention « au moins un an » – sont conformes à la Constitution :

  • d’une part, le législateur a entendu limiter les risques particuliers d’incertitude juridique pesant sur les décisions d’urbanisme et prévenir les recours abusifs et dilatoires,
  • d’autre part, ces dispositions ne restreignent que le droit au recours des associations dont les statuts ont été déposés moins d’un an avant l’affichage de la demande du pétitionnaire, et seulement s’agissant des décisions individuelles relatives à l’occupation ou à l’utilisation des sols.

Dans ces conditions, les dispositions en cause ne portent pas une atteinte disproportionnée au droit à un recours juridictionnel effectif. N.B. : cette décision s’inscrit dans la continuité de celle du 17 juin 2011 (n° 211-138 QPC), aux termes de laquelle les dispositions de l’article L. 600-1-1 du code de l’urbanisme – dans leur rédaction antérieure à la loi ELAN – avaient déjà été déclarées conformes à la Constitution.

S’agissant ensuite de l’appréciation de l’intérêt à agir d’une association contre une autorisation d’urbanisme, le Conseil d’État  juge par ailleurs, dans une décision du 12 avril 2022, qu’une association dont l’objet social porte sur la protection de la nature et de l’environnement ne justifie pas d’un intérêt suffisant lui donnant qualité pour agir contre un permis autorisant la construction d’une maison individuelle sur un terrain comportant déjà une construction, dans une zone elle-même urbanisée.

 

Conseil constitutionnel 1er avril 2022, n° 2022-986 QPC

 

 

Conseil d’État 12 avril 2022, n° 451778

 

07 octobre 2021
Le Conseil d’État a jugé qu’une personne publique ne peut légalement louer un bien à une personne poursuivant des fins d’intérêt privé pour un loyer inférieur à la valeur locative de ce bien, sauf si la location est justifiée par des motifs d’intérêt général et comporte des contreparties suffisantes. À l’occasion d’un litige concernant un […]

Découvrir l’article

04 mars 2022
Par un arrêt rendu le 24 février 2022, la cour administrative d’appel (CAA) de Paris s’est prononcée sur la recevabilité d’une requête présentée à tort devant elle contre un jugement rendu en premier et dernier ressort par le tribunal administratif de Paris, rejetant la demande tendant à faire constater la caducité d’un permis de construire. […]

Découvrir l’article

13 avril 2023
Selon la CAA de Marseille, le délai de validité d’une autorisation d’urbanisme – suspendu pendant la procédure contentieuse introduite à son encontre devant la juridiction administrative – recommence à courir à compter de l’expiration du délai d’appel du jugement de première instance. Aux termes de l’article R. 424-19 du code de l’urbanisme, en cas de […]

Découvrir l’article

14 janvier 2022
Dans une décision du 30 décembre 2021, le Conseil d’État précise les contours de la notion d’équipements propres à une opération, sur le fondement des articles L. 332-6 3° et L. 332-15 du code de l’urbanisme. Après avoir rappelé que seul peut être mis à la charge du bénéficiaire d’une autorisation d’urbanisme le coût des […]

Découvrir l’article

21 juin 2023
Aucune règle ne s’oppose à ce qu’une dépendance du domaine public fasse l’objet d’une superposition d’affectations, sous réserve que l’affectation supplémentaire soit compatible avec l’affectation initiale. Dans cette affaire, une société avait été autorisée, par une convention d’occupation du domaine public fluvial, à installer des infrastructures nécessaires à l’exploitation d’un réseau de télécommunications dans le […]

Découvrir l’article

06 octobre 2022
Pour apprécier l’intérêt à agir d’un requérant contre un permis de construire, l’environnement du projet doit être pris en compte dans sa situation à la date d’affichage de la demande du permis contesté, et non dans son état ultérieur. En application de l’article L. 600-3-1 du code de l’urbanisme (« sauf pour le requérant à justifier […]

Découvrir l’article