Catégories
  • Immobilier
  • Fiscal
  • Urbanisme
  • Environnement et Énergie
  • Financements
  • Autre
  • Valider
0
Actualités
  • Jurisprudence
  • Textes
  • Doctrine
  • L'essentiel du mois
  • Valider
0
Année
0
Mois
  • Janvier
  • Février
  • Mars
  • Avril
  • Mai
  • Juin
  • Juillet
  • Août
  • Septembre
  • Octobre
  • Novembre
  • Décembre
  • Valider
0
6 janvier 2023

Droit de préemption Pinel : la QPC relative à la constitutionnalité de l’exclusion des ventes par adjudication ne présente pas de caractère sérieux

La Cour de cassation a affirmé que l’exclusion des ventes des locaux loués par adjudication du champ d’application du droit de préemption prévu par l’article L. 145-46-1 du Code de commerce (dit « droit de préemption Pinel ») ne saurait porter atteinte au principe d’égalité et à la liberté d’entreprendre du preneur commercial

Par un arrêt rendu le 15 décembre 2022, la Cour de cassation, statuant à la suite de la transmission d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) a considéré que l’exclusion du droit de préemption du preneur à bail commercial prévu par l’article L. 145-46-1 du Code de commerce en cas de vente des locaux loués par adjudication ne saurait porter atteinte au principe d’égalité et à la liberté d’entreprendre du locataire.

Pour mémoire, la Cour de cassation avait déjà pu expressément affirmer que le droit de préemption Pinel n’est pas applicable à la vente d’un bien par adjudication, s’agissant là d’une vente faite d’autorité de justice (Cass. 3ème civ., 17 mai 2018, n° 17-16.113 ; Cass. com., 23 mars 2022, n° 20-19.174).

Au cas d’espèce, le preneur reprochait notamment à la Cour d’appel de Versailles d’avoir fait application de l’arrêt susvisé, en refusant de le reconnaitre propriétaire du local qu’il occupait au titre d’un bail commercial malgré l’exercice de son droit de « préemption » pour acquérir ledit local, au motif que celui-ci avait fait l’objet, quelques jours avant la déclaration d’exercice dudit droit, d’un jugement d’adjudication au profit d’une société civile immobilière tierce.

Parallèlement à son pourvoi, le preneur avait demandé à la Cour de cassation de renvoyer au Conseil constitutionnel une QPC portant sur la conformité de l’article L. 145-46-1 du Code de commerce avec la liberté d’entreprendre et le principe d’égalité, en ce qu’il prévoit d’accorder au locataire un droit de préemption seulement dans le cas où le propriétaire envisage de vendre le local, et non en cas de vente forcée dudit local par adjudication.

Procédant à l’examen de la QPC, la Cour de cassation a tout d’abord considéré que le grief lié au principe d’égalité ne saurait présenter un caractère sérieux dès lors que « le cas où le propriétaire d’un local commercial ou artisanal envisage de le vendre se distingue de celui de la vente par adjudication ». La  différence de traitement entre ces deux opérations « repose donc sur une différence de situation » selon la Haute Juridiction.

La Cour de cassation a en outre jugé que l’atteinte à la liberté d’entreprendre ne présente pas plus de caractère sérieux, dans la mesure où ladite liberté « n’implique aucun droit d’acquérir le bien loué », et qu’au surplus, « le locataire peut, comme toute personne, se porter enchérisseur s’il justifie de garanties de paiement ».

En conséquence, la  Cour de cassation a considéré qu’il n’y a pas lieu de renvoyer la QPC à l’examen du Conseil constitutionnel.

Cass. , 3e Civ., 15 décembre 2022, n° 22-17.505

 

23 janvier 2021
Le gouvernement avait annoncé, en octobre 2020, la mise en place d’un crédit d’impôt pour inciter les bailleurs à annuler une partie des loyers dus par leurs entreprises locataires fermées au titre des mesures de police administrative ou particulièrement affectées par les restrictions sanitaires mises en place par les pouvoirs publics. Ce crédit d’impôt a […]

Découvrir l’article

23 décembre 2022
Le sujet étant relativement technique, on rappellera tout d’abord qu’en vertu du statut des baux commerciaux, lorsqu’un preneur est évincé et a droit à une indemnité d’éviction, celle-ci, une fois fixée, doit être versée à l’expiration du délai de 15 jours durant lequel le bailleur peut exercer son droit de repentir. Passé ce délai, le […]

Découvrir l’article

Dans un arrêt rendu le 12 octobre 2022, la Cour de cassation a jugé que « l’obligation de remettre le site en état [incombe] au locataire exploitant ayant mis l’installation à l’arrêt définitif ». La seule intention du bailleur propriétaire de reprendre l’exercice d’une activité industrielle sur le site classé est ainsi « sans incidence sur l’obligation légale […]

Découvrir l’article

22 mai 2023
L’article L145-60 du Code de commerce prévoit que toutes les actions exercées en vertu du statut des baux commerciaux se prescrivent par deux ans. Par plusieurs arrêts récents, la Cour de cassation a rappelé que cette prescription biennale n’est toutefois pas applicable lorsque l’action, bien que relative à un bail commercial, ne trouve pas son […]

Découvrir l’article

22 juillet 2022
Dans un arrêt rendu le 19 mai 2022, la Cour d’appel de Versailles rappelle que le bailleur dispose d’un motif légitime pour solliciter une expertise au sens de l’article 145 du Code de procédure civile dès lors qu’« aucun texte relatif au bail commercial ne s’oppose à l’exercice par le juge des référés des pouvoirs que […]

Découvrir l’article

05 novembre 2020
Aux termes d’un arrêt rendu au fond le 5 novembre 2020, la Cour d’appel de Grenoble s’est prononcée sur la question de l’exigibilité des loyers pendant la période de fermeture administrative du premier confinement. Dans cette affaire, un preneur exerçant une activité de résidence de tourisme et d’appart-hôtellerie a notamment invoqué la force majeure (article […]

Découvrir l’article