Catégories
  • Immobilier
  • Fiscal
  • Urbanisme
  • Environnement et Énergie
  • Financements
  • Autre
  • Valider
0
Actualités
  • Jurisprudence
  • Textes
  • Doctrine
  • L'essentiel du mois
  • Valider
0
Année
0
Mois
  • Janvier
  • Février
  • Mars
  • Avril
  • Mai
  • Juin
  • Juillet
  • Août
  • Septembre
  • Octobre
  • Novembre
  • Décembre
  • Valider
0
4 janvier 2024

Mentions erronées figurant dans l’arrêté de permis de construire

La circonstance que l’arrêté de permis de construire comporte des inexactitudes ou des omissions sur les destinations ou les surfaces est sans incidence sur sa légalité.

L’article A. 424-9 du code de l’urbanisme prévoit en son premier alinéa que « Lorsque le projet porte sur des constructions, l’arrêté indique leur destination et, s’il y a lieu, la surface de plancher créée ».

Si les mentions relatives à la destination et à la surface de plancher créée figurant dans un arrêté de permis de construire sont obligatoires, elles n’ont cependant qu’une portée indicative.

C’est ce qu’est venu confirmer le Conseil d’Etat, dans un arrêt du 20 décembre 2023, en retenant qu’un permis de construire, sous réserve des prescriptions dont il peut être assorti, n’a pour effet que d’autoriser une construction conforme aux plans déposés et aux caractéristiques indiquées dans le dossier de demande de permis.

Il en résulte que d’éventuelles erreurs susceptibles d’affecter les mentions devant figurer sur l’arrêté délivrant le permis ne sauraient donner aucun droit à construire dans des conditions différentes de celles résultant de la demande. La seule circonstance que l’arrêté délivrant un permis de construire comporte des inexactitudes ou des omissions en ce qui concerne la ou les destinations de la construction qu’il autorise, ou la surface de plancher créée, est sans incidence sur la portée et sur la légalité du permis.

En l’espèce, le requérant avait soulevé, sans succès, l’illégalité de l’arrêté qui faisait mention par erreur des destinations « commerce et bureau » alors que le dossier de demande indiquait, à juste titre, la destination « activités de services ».

S’il est vrai que cette décision inédite du Conseil d’Etat ne fait en réalité que conforter l’état du droit s’agissant des mentions de surfaces, lorsqu’elles sont omises (CAA Bordeaux, 17 févr. 2000, n° 97BX00797) ou erronées (CAA Paris, ass. plén., 25 oct. 2000, n° 98PA00095), elle vient mettre fin à des incertitudes en matière de destinations.

Il n’est pas rare en effet que des discordances apparaissent entre les mentions figurant dans l’arrêté et celles portées dans le formulaire Cerfa, en particulier lorsqu’une construction comporte plusieurs destinations ou sous-destinations mais que l’arrêté, probablement par souci de simplicité, ne mentionne que la destination correspondant aux surfaces les plus importantes.

Cette situation peut alors demeurer problématique, même une fois acquis le caractère définitif du permis, pour la qualification ultérieure de la destination de référence de la construction. C’est ainsi que s’est développée la pratique de l’arrêté rectificatif, dont l’objet est justement de corriger ce type d’erreurs apparaissant comme matérielles.

Gageons que cet arrêt puisse rassurer les opérateurs sur les droits qu’ils tiennent de leurs permis de construire lorsque l’arrêté comporte des mentions erronées, y compris s’agissant des destinations, sans qu’il ne soit indispensable de solliciter un arrêté rectificatif.

CE, 20 décembre 2023, n° 461552, mentionné aux Tables

07 mars 2023
Dans une décision en date du 15 février 2023, la Cour de cassation a jugé que le locataire qui sous-loue un local meublé destiné à l’habitation en méconnaissance des dispositions de l’article L. 631-7 du code de la construction et de l’habitation (CCH) est passible d’une condamnation au paiement d’une amende civile prévue à l’article […]

Découvrir l’article

09 juin 2023
Le Conseil d’Etat profite d’une seule et même décision, qui sera publiée au Recueil Lebon, pour répondre à quatre questions inédites en droit de l’urbanisme Un permis de construire (PC) a été délivré pour la construction de logements par surélévation d’un immeuble tertiaire, sous réserve du respect de certaines prescriptions. Ces prescriptions ont été contestées […]

Découvrir l’article

22 décembre 2023
Le bénéficiaire d’un permis de construire peut prouver que cette autorisation a été régulièrement affichée avec les photos qu’il a prises lui-même et qu’il a téléchargées dans un coffre-fort numérique. Le délai de recours des tiers à l’encontre d’une autorisation d’urbanisme est de 2 mois (article R. 600-2 du code de l’urbanisme). Seul l’affichage complet, […]

Découvrir l’article

20 mai 2022
Le Conseil d’État précise l’office du juge s’agissant de l’exercice, par l’autorité compétente pour délivrer un permis de construire, de sa faculté d’accorder ou d’imposer l’application d’une dérogation à une règle générale du plan local d’urbanisme (PLU). Par une décision du 12 mai 2022, le Conseil d’État rappelle que la faculté pour l’autorité compétente pour […]

Découvrir l’article

15 mars 2022
La responsabilité d’une commune peut être engagée, devant la cour administrative d’appel (CAA), en cas de délivrance illégale d’un permis de construire valant autorisation d’exploitation commerciale (AEC) avant que la Commission nationale d’aménagement commercial (CNAC) ait rendu son avis. D’un point de vue procédural, le Conseil d’État admet implicitement que les CAA sont compétentes pour […]

Découvrir l’article

02 décembre 2021
Le Conseil d’État précise, dans une décision du 24 novembre 2021, les modalités d’appréciation de la nature et de l’intensité du risque devant guider le classement des terrains lors de l’élaboration d’un plan de prévention des risques d’inondation (PPRI). Le Conseil d’État rappelle tout d’abord que le classement de terrains par un PPRI a pour […]

Découvrir l’article