Catégories
  • Immobilier
  • Fiscal
  • Urbanisme
  • Environnement et Énergie
  • Financements
  • Autre
  • Valider
0
Actualités
  • Jurisprudence
  • Textes
  • Doctrine
  • L'essentiel du mois
  • Valider
0
Année
  • 2020
  • 2021
  • 2022
  • 2023
  • 2024
  • 2025
  • Valider
0
Mois
  • Janvier
  • Février
  • Mars
  • Avril
  • Mai
  • Juin
  • Juillet
  • Août
  • Septembre
  • Octobre
  • Novembre
  • Décembre
  • Valider
0
16 mai 2023

Urbanisme commercial : possibilité pour la CNAC de se prononcer sur un recours malgré le désistement du requérant

Par une décision du 28 avril 2023, le Conseil d’Etat précise les conditions dans lesquelles la CNAC demeure saisie d’un recours malgré le désistement des requérants.

Dans cette affaire, deux associations ont formé deux recours – les 27 et 28 février 2020 – contre l’avis favorable de la CDAC rendu dans le cadre de l’instruction d’une demande de PC valant autorisation d’exploitation commerciale (PCvAEC) relative à la création d’un ensemble commercial de 3.953 m² de surface de vente.

Par un courrier du 11 juin 2020, les associations ont informé le secrétariat de la CNAC du retrait de ces recours.

Par une décision du 25 juin 2020, la CNAC, sur le fondement des dispositions de l’article R. 752-33 du code de commerce, a toutefois décidé de se prononcer sur le projet et a émis un avis défavorable le 8 juillet 2020. En effet, aux termes de cet article, « lorsqu’après l’expiration d’un délai de deux mois suivant sa réception par le président de la commission nationale, un requérant retire son recours contre la décision ou l’avis de la commission départementale, la commission nationale peut néanmoins (…) décider de se prononcer sur le projet qui lui est soumis ».

Par un arrêté du 13 août 2020, le maire de Niort a ainsi refusé le PCvAEC.

Saisie par le pétitionnaire, la CAA de Bordeaux a annulé l’arrêté litigieux en considérant que l’article L. 752-17 du code de commerce réserve la capacité d’auto-saisine de la CNAC aux seuls projets dont la surface de vente est supérieure ou égale à 20.000 m² et à ceux ayant déjà atteint ce seuil ou devant le dépasser par la réalisation du projet.

Saisi du litige par la CNAC, le Conseil d’Etat consacre la possibilité pour la CNAC de former un pourvoi au nom de l’Etat contre l’arrêt litigieux, puis considère que les dispositions précitées de l’article R. 752-33 du code de commerce :

  • ne mettent en cause aucune règle ou aucun principe constitutionnel les réservant au domaine de la loi,
  • n’ont ni pour objet ni pour effet d’instituer une possibilité d’auto-saisine de la CNAC, s’ajoutant à celle prévue par les dispositions de l’article L. 752-17 du code de commerce.

Le pouvoir réglementaire a donc pu légalement prévoir que, dans certaines conditions, le désistement d’un requérant est susceptible de ne pas entraîner le dessaisissement de la CNAC.

Enfin, sur le fond, le Conseil d’Etat, tenant compte du mode de calcul spécial des délais de recours pendant la période d’urgence sanitaire juge que le délai de deux mois prévu par l’article R. 752-33 du code de commerce n’était pas échu à la date de désistement des associations, et que la CNAC ne pouvait donc pas légalement se prononcer sur le projet.

Le maire de Niort ne pouvait dès lors pas se fonder sur l’avis défavorable de la CNAC pour refuser de délivrer le PCvAEC.

Le Conseil d’Etat conclut ainsi à l’annulation de l’arrêt de la CAA de Bordeaux et l’arrêté de refus de PCvAEC et enjoint au maire de statuer à nouveau sur la demande de permis dans un délai de deux mois.

Conseil d’Etat 28 avril 2023, n° 469710

10 juillet 2023
Le Conseil d’Etat précise la portée des dispositions du décret n° 2051-757 du 11 juin 2021 relatif à la location d’un local à usage commercial en tant que meublé de tourisme. Le syndicat des professionnels de la location meublée a demandé l’annulation du décret n° 2021-757 du 11 juin 2021 relatif à la location d’un […]

Découvrir l’article

21 décembre 2022
Par une décision du 14 décembre 2022, le Conseil d’Etat précise la notion de confirmation d’une demande de permis de construire après annulation juridictionnelle du refus initial de délivrer ce permis. Il précise également l’office du juge en matière de régularisation. Dans cette affaire, une mairie a été enjointe de délivrer un PC après que […]

Découvrir l’article

07 mars 2023
Dans une décision en date du 15 février 2023, la Cour de cassation a jugé que le locataire qui sous-loue un local meublé destiné à l’habitation en méconnaissance des dispositions de l’article L. 631-7 du code de la construction et de l’habitation (CCH) est passible d’une condamnation au paiement d’une amende civile prévue à l’article […]

Découvrir l’article

02 octobre 2024
Le Conseil d’Etat et la Cour administrative d’appel (CAA) de Paris ont récemment précisé plusieurs règles contentieuses concernant les recours contre des autorisations d’urbanisme délivrées pour des projet d’habitation en zone tendue. Par une décision rendue le 24 septembre 2024, le Conseil d’Etat a rappelé que les dispositions de l’article R. 811-1-1 du code de […]

Découvrir l’article

13 février 2024
Les règlements approuvés sur le fondement de l’article L. 631-7 du code de la construction et de l’habitation (CCH) par Bordeaux Métropole d’une part, et la Métropole Nice Côte d’Azur d’autre part, fixant les conditions de délivrance des autorisations de changement d’usage de locaux d’habitation et déterminant les compensations, ont été soumis à l’appréciation du […]

Découvrir l’article

19 janvier 2023
Par un arrêt du 11 janvier 2023, la Cour de cassation précise que toute méconnaissance des règles d’urbanisme ou des servitudes d’utilité publique peut servir de fondement à une action en démolition d’une construction édifiée conformément à un permis de construire ultérieurement annulé. Pour mémoire, lorsqu’une construction a été édifiée conformément à un permis de […]

Découvrir l’article