Catégories
  • Immobilier
  • Fiscal
  • Urbanisme
  • Environnement et Énergie
  • Financements
  • Autre
  • Valider
0
Actualités
  • Jurisprudence
  • Textes
  • Doctrine
  • L'essentiel du mois
  • Valider
0
Année
0
Mois
  • Janvier
  • Février
  • Mars
  • Avril
  • Mai
  • Juin
  • Juillet
  • Août
  • Septembre
  • Octobre
  • Novembre
  • Décembre
  • Valider
0
30 juin 2023

Vente immobilière : l’acceptation par le vendeur d’une lettre d’intention d’achat ne vaut pas nécessairement vente parfaite

Par un arrêt du 11 mai 2023, la Cour de cassation a approuvé les juges du fond qui ont jugé, par une interprétation souveraine, qu’en présence d’une lettre d’intention d’achat stipulant qu’en cas d’acceptation de l’offre, un acte sous seing privé serait établi pour préciser toutes les modalités de la vente et l’ensemble des conditions suspensives particulières, cette acceptation était imprécise et ne constituait pas un contrat de vente parfaite, mais relevait de pourparlers contractuels.

En l’espèce, le 9 décembre 2014, une lettre d’intention d’achat portant sur un bien immobilier a été émise par un candidat acquéreur pour un prix de 424.000 euros et acceptée le même jour par le vendeur. Elle stipulait notamment qu’en cas d’acceptation de l’offre, un acte sous seing privé serait établi pour préciser toutes les modalités de la vente et l’ensemble des conditions suspensives particulières.

Toutefois, le candidat acquéreur ne s’est pas présenté aux deux rendez-vous fixés par le notaire du vendeur pour signer l’acte sous seing privé prévu dans la lettre d’intention. Le 4 juin 2015, le bien immobilier a été vendu à un tiers pour un prix de 353.000 euros.

Se plaignant d’avoir été injustement évincé de cette transaction qui devait lui permettre de construire des logements collectifs, le candidat acquéreur a alors assigné le vendeur en indemnisation d’une perte de chance.

Pour débouter ce dernier de sa demande indemnitaire, la Cour d’appel compétente a estimé que le vendeur avait légitimement pu considérer, compte tenu du silence du candidat acquéreur, que l’acceptation de l’offre d’achat était caduque. Celui-ci a alors formé un pourvoi en cassation.

Pour rejeter ce pourvoi de l’acquéreur initial, la Cour de cassation donne raison à la cour d’appel compétente en ce qu’elle a :

– relevé que la lettre d’intention d’achat stipulait qu’en cas d’acceptation de l’offre, un acte sous seing privé serait établi pour « préciser toutes les modalités de la vente et l’ensemble des conditions suspensives particulières » ;

– retenu, « par une interprétation souveraine, exclusive de dénaturation [de la lettre d’intention d’achat du 9 décembre 2024] que son ambiguïté rendait nécessaire, que l’existence de la vente était subordonnée à la rédaction d’un acte sous seing privé » ;

– « exactement déduit » de ce qui précède que l’acceptation par le vendeur « d’une offre d’achat […] qui était imprécise ne constituait pas un contrat de vente parfait, mais relevait de pourparlers contractuels » ;

– constaté, « par motifs propres et adaptés» que le candidat acquéreur ne s’était pas présenté aux deux rendez-vous de signature de l’acte prévus dans la lettre d’intention d’achat, ne s’était pas manifesté auprès du notaire ou du vendeur et ne contestait pas avoir informé l’agence immobilière qu’il souhaitait faire une nouvelle offre pour un prix inférieur, pour en déduire, « abstraction faite d’un motif surabondant relatif à la caducité de l’acceptation de l’offre », que le vendeur « n’avait pas commis de faute en remettant le bien en vente six mois plus tard et que la demande en paiement de dommages et intérêts du candidat acquéreur devait être rejetée ».

Cass., 3e Civ., 11 mai 2023, n° 22-11.287

29 septembre 2023
En droit immobilier, plusieurs arrêts récents ont apporté des précisions utiles pour la pratique des baux commerciaux. La Cour de cassation a notamment confirmé qu’en cas de communication par le bailleur d’un état des risques daté de plus de 6 mois, les juges du fond doivent rechercher « si le manquement imputé au bailleur est d’une […]

Découvrir l’article

28 septembre 2023
Par un arrêt en date du 21 septembre 2023, la 3ème chambre civile de la Cour de cassation a confirmé qu’en cas de communication par le bailleur d’un état des risques naturels et technologiques daté de plus de 6 mois par rapport à la date de conclusion du bail, les juges du fond doivent rechercher […]

Découvrir l’article

26 septembre 2023
Par un arrêt en date du 14 septembre 2023, la Cour de cassation a jugé que la destruction de locaux loués intervenue (i) postérieurement à une vente faite en violation des dispositions de l’article L.145-46-1 du Code de commerce (droit de préemption « Pinel ») et (ii) en cours de procédure judiciaire ne privait pas le preneur […]

Découvrir l’article

26 septembre 2023
Par deux arrêts en date du 15 juin 2023, la Cour de cassation a réaffirmé sa position selon laquelle les loyers commerciaux restent dus par le preneur même en cas de fermeture des locaux pendant la période de confinement. La Haute juridiction a en effet confirmé que le débiteur d’une obligation contractuelle de somme d’argent […]

Découvrir l’article

26 septembre 2023
Par un arrêt en date du 25 mai 2023, la Cour de cassation a jugé que la cession de parts d’une SCI par un associé qui s’était auparavant engagé dans une procédure de retrait avec rachat de ses parts, acceptée par la SCI et dont l’échec n’avait pas été constaté, doit être annulée en ce […]

Découvrir l’article

08 septembre 2023
La durée minimum de neuf ans, sans possibilité de résiliation triennale, applicable aux baux commerciaux portant sur les résidences de tourisme ne s’applique pas aux baux renouvelés. Institué par la loi n°2009-888 du 22 juillet 2009 de développement et de modernisation des services touristiques, l’article L. 145-7-1 du code de commerce dispose que « les baux […]

Découvrir l’article